©Ph. Présidence du Faso
Au cours du Conseil des ministres, le ministre de l’Énergie, des mines et des carrières a fait une communication relative aux conclusions du Rapport 2021-2022 sur l’état de la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses. Plus d’un milliard cinq millions de FCFA ont pu être recouvrés par la brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) sur la saisie de 35,347 kg d’or au cours de la période 2021-2022.
Le Rapport 2021-2022 sur l’état de la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses révèle qu’une grande quantité de l’or burkinabè fait l’objet de fraude chaque année et génère d’importants flux financiers illicites. Cette fraude cause un préjudice financier de centaines de milliards de F CFA à l’État burkinabè.
La fraude se porte sur des faits de possession, détention, de transport de l’or sans agrément, carte d’artisan ou d’acheteur valide, d’absence et/ou la non tenue à jour de registres règlementaires, l’utilisation de matériel de pesée non conforme ou non certifié par les services de la qualité et de la métrologie ou toute autre structure administrative habilitée et des faits d’utilisation de manœuvres frauduleuses tendant à faire passer d’autres substances minérales pour de l’or.
Selon la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) en 2021 et 2022, il y a une fraude à grande échelle de l’or issu de l’exploitation artisanale impliquant les comptoirs privés d’achat et de vente d’or et des titulaires d’autorisation d’exploitation artisanale et de permis d’exploitation semi-mécanisée.
Cette fraude se caractérise notamment par la non-déclaration au Burkina Faso des pays de destination et la non-déclaration de l’or exporté dans les pays de destination. D’importantes quantités d’or issues de l’exploitation artisanale font ainsi l’objet de fraude chaque année à destination de pays voisins.
C’est pourquoi le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les mesures idoines en vue de renforcer la lutte contre la fraude de l’or et des substances précieuses au Burkina Faso.
Par Antoine Boni