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Le gouvernement malien rejette un rapport du bureau des droits de l’homme des Nations unies sur l’exécution présumée d’au moins 500 personnes par des soldats maliens et des combattants étrangers non identifiés lors d’une opération en 2022. Les autorités maliennes ont réagi dans un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maiga.
« Le gouvernement de transition dénonce avec véhémence ce rapport biaisé qui est basé sur un récit fictif et ne répond pas aux normes internationales établies », a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maiga dans un communiqué.
Une enquête de l’État sur d’éventuelles violations des droits de l’homme pendant l’opération, est toujours en cours poursuit Abdoulaye Maiga, en répétant que des combattants islamistes avaient été tués plutôt que des civils.
Le rapport de l’ONU était basé sur des entretiens avec des victimes et des témoins dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que sur des images médico-légales et satellites. Le gouvernement du Mali dit avoir ouvert une enquête judiciaire contre la mission d’enquête pour n’avoir prétendument pas demandé l’autorisation de prendre des photos satellites de Moura. Une chose qui équivaut à une manœuvre clandestine contre la sécurité nationale du pays, précise Abdoulaye Maiga.
Les autorités maliennes ont rejeté les demandes de l’équipe d’enquête de l’ONU d’accéder au village de Moura lui-même, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Par Antoine Boni