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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a tenu le jeudi 13 avril 2023 à Dakar, un atelier de 48 heures pour lancer la troisième phase d’un projet de renforcement de capacités pour la maîtrise de la qualité sanitaire des aliments de la restauration de la rue. L’opérationnalisation de cette phase est financée par le Luxemoourg à hauteur de 1,9 million d’euros. Le projet est mis en œuvre dans les principales villes du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal.
Le projet vise à « sensibiliser les consommateurs » afin qu’ils soient « exigeants » dans leur alimentation, a indiqué le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’ouest, Robert Guei. Pour lui, ce projet ne vient pas remplacer le travail des services d’hygiène nationaux des trois pays. Encore moins, « ne remet pas en cause leur efficacité, mais va la renforcer davantage. Nous sommes dans un continent en développement. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade. Il faut améliorer ce que nous faisons. Le projet permettra à ces services de renforcer leurs capacités de contrôle, définir les standards qu’il faut », a-t-il poursuivi.
Ce fut l’occasion pour la ministre sénégalaise de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, de rappeler les pertes économiques engendrées par une telle consommation selon une étude de la Banque mondiale, réalisée en 2019. « … Les aliments insalubres sont à l’origine d’une perte de productivité d’environ 95 milliards de dollars par an dans les pays à revenus faibles et intermédiaires dont 15 milliards de dollars de dépenses de santé. C’est pourquoi, il a été souligné la nécessité pour les gouvernements et aux acteurs de mettre en place des stratégies pour rendre les aliments plus sûrs afin d’éviter ces maladies et décès », a-t-elle déclaré.
Notons qu’en 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé à 420.000 le nombre de décès annuel suite aux maladies d’origine alimentaire dont un tiers au niveau de la petite enfance.
Par Bernadette Dembélé (Avec APA)