La cellule criminelle de la section de recherches de la troisième légion de gendarmerie de Ouagadougou était face à la presse ce mercredi 8 janvier 2025 pour présenter 14 individus appartenant à un réseau d’escrocs utilisant le canal Qnet. Ces individus avaient séquestré 160 personnes et extorqué plus de 80 millions de nos francs.

Tout est parti d’une dénonciation d’un citoyen dans la nuit du 22 au 23 décembre 2024, explique l’Adjudant-chef Mohamed Koné, chef de la cellule criminelle de la section de recherche de la troisième légion de la gendarmerie de Ouagadougou. Une équipe a donc « débusqué des individus suspectés en train d’arnaquer un jeune malien via le système Qnet », relate l’Adjudant-chef, responsable des enquêtes. Une opération qui va permettre de pénétrer tout un réseau.
Répartis dans six villas dans le quartier Wapasy de Ouagadougou, les leaders de cette pratique répréhensible seront arrêtés. « On dénombre, à cet effet, plus de cent soixante (160) jeunes victimes dont onze (11) maliens, vingt et un (21) guinéens, seize (16) camerounais, trois (03) centrafricains, quatre (04) ivoiriens, six (06) nigériens, quinze togolais, six (06) Burkinabè, soixante-dix-huit (78) béninois. Ces jeunes dont l’âge est compris entre 17 et 25 ans ont été libérés des mains de leurs bourreaux et remis à leurs parents ou à leurs consulats », informe l’Adjudant-chef Mohamed Koné.
Ces cyberdélinquants appâtaient leurs victimes à travers les réseaux sociaux, en leur proposant des contrats juteux dans des clubs de football en Europe ou d’autres contrats professionnels dans des pays d’Afrique. Pour ce faire, des sommes comprises entre cinq cent mille (500 000) et huit cent mille (800 000) francs CFA sont demandées aux parents des victimes selon le récit des enquêteurs. Le montant escroqué s’élève à plus de 80 millions de nos francs.
« Ainsi, les enfants sont mis en route et une fois à destination, leurs téléphones portables sont retirés pour les empêcher de communiquer avec leurs parents. Ensuite, ils font l’objet d’une séquestration au cours de laquelle les bourreaux commencent à les familiariser aux outils de Qnet », informe l’Adjudant-chef, Mohamed Koné.
Les faits ainsi énumérés sont constitutifs des délits d’escroquerie, de tentative d’escroquerie, de faux et d’usage de faux en écriture privée, d’usurpation de titre et de séquestration. Ils tombent sous le coup de la loi et les personnes arrêtées seront présentées au tribunal de grande instance de Ouagadougou pour la suite de la procédure, a prévenu l’Adjudant-chef Koné.
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