Le Collier des Scènes de Diffusion (COSDI), une réunion de 5 espaces de diffusion, a mis en place le projet Dycadia (dynamisation de la capacité de diffusion artistique) pour pallier le problème de diffusion des spectacles théâtraux. Les porteurs du projet étaient face à la presse le lundi 29 mai 2023.
L’environnement théâtral est riche en création, cependant la diffusion reste un casse-tête pour les acteurs du domaine. La mise en place du projet Dycadia se veut une réponse à ce casse-tête selon ses promoteurs. Dycadia vise à booster les créations artistiques à travers le développement d’un réseau professionnel de diffusion au Burkina Faso.
« On sait créer de très beaux spectacles, malheureusement ces spectacles se jouent 2 ou 3 fois et rangés dans les oubliettes. Si nous devons continuer ainsi, nous n’allons plus tenir la route financièrement. Nous avons constaté qu’il y avait des difficultés au niveau de la diffusion. C’était un maillon de la chaîne qui n’était pas pris en compte. Le deuxième appel du fonds de développement culturel et touristique dans son volet mise en marche dont nous avons été retenus, a permis le traitement de la phase de diffusion », a affirmé Claude Guingané, Secrétaire général du COSDI.
Le projet Dycadia a débuté en janvier 2023 et a permis la représentation de 5 pièces une cinquantaine de fois. Un bilan que Claude Guingané juge satisfaisant.
« Selon notre planning de départ, toutes les activités ont été quasiment engagées. Nous sommes à ¾ des activités à mener. Pour les 6 premiers mois, la satisfaction est entière », a-t-il ajouté.
Pour le reste de l’année, le COSDI envisage entre autres la création d’une cartographie des lieux de spectacles ainsi que la création d’un catalogue.
Dycadia est financé à hauteur de 34 millions par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et à 6 millions par le COSDI. Le projet prend fin dans moins d’une année, mais le Collier des Scènes de Diffusion continue dans sa dynamique.
Le COSDI regroupe l’espace culturel Gambidi, le théâtre Soleil, le théâtre de l’aube, le centre culturel Pan Taabo et Grâce théâtre. Ces espaces culturels ont uni leurs forces afin d’être plus opérationnels.
Par Antoine Boni