Depuis plus d’une dizaine d’années, la promotion d’un secteur comme l’artisanat est apparue comme une condition indispensable à l’accélération de la croissance.
Si la responsabilité de cette politique (promotion) incombe aux gouvernants, au marché de la Cité An II, sis à Ouagadougou, les frères Congo, comme les milliers d’artisans que comptent le pays, ont en charge la valorisation des produits de l’artisanat. Chaque jour les voit fabriquer ici des dizaines voire des centaines d’articles à base de pneus usés.
Parmi ces articles, des chaussures qui, au fil des ans, ne sont plus l’image incarnée de la pauvreté. Mieux, elles attirent de plus en plus de burkinabè et pas seulement. Entièrement fabriquée à la main, la paire coûte relativement moins chère et est accessible des moins nanties.
Confortables pour les uns, durables pour les autres, ces chaussures qui impactent positivement le mode de vie des burkinabè ont acquis une solide réputation. Citoyen lambda, artiste ou fonctionnaire, personne n’y échappe. Chaque jour, ils sont nombreux ceux-là qui viennent s’en approvisionner aux fins d’usages divers.
Il faut dire que l’essor de l’artisanat a suscité la création en 2001 de la Fédération nationale des artisans du Burkina Faso (FENABF). Aujourd’hui, elle regroupe plus de 2000 organisations professionnelles et compte au moins 40 000 artisans membres. Grâce à l’action de cette fédération, les artisans peuvent désormais bénéficier de crédits auprès d’institutions financières.
Jean-Paul Ouédraogo