Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a effectué une visite de travail, ce samedi 4 juin 2022, à Accra, en République du Ghana. Il a participé à la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et échangé avec nos compatriotes vivant dans ce pays.
Arrivé dans la capitale ghanéenne en fin de matinée et accueilli par l’ambassadeur du Burkina Faso dans ce pays, Pingrénoma Zagré, c’est finalement en début de soirée que le Premier ministre, Albert Ouédraogo et sa délégation, ont pris part aux travaux de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Cette session, tenue à huis clos, a réuni à Accra, plusieurs Chefs d’Etat et des délégations gouvernementales membres de l’organisation sous-régionale.
L’ordre du jour de cette session a porté sur la situation sociopolitique dans l’espace communautaire, les questions relatives aux instances et organes de l’Union, ainsi que d’autres dossiers spécifiques.
« Nous repartons satisfait de notre participation, parce que l’occasion nous a été donnée de présenter la situation sécuritaire, humanitaire et économique du Burkina Faso », a laissé entendre le Premier ministre, Albert Ouédraogo, à l’issue de la rencontre.
En ce qui concerne la question sécuritaire, le Chef du Gouvernement a insisté sur le fait qu’aujourd’hui, il y a de plus en plus de l’amélioration, avec la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Néanmoins, il a soutenu qu’en représailles de cette montée en puissance de nos FDS, il y a des attaques contre les populations de la part des groupes armés terroristes.
« Nous avons aussi donné la situation humanitaire avec le nombre de Personnes déplacées internes (PDI), les actions entreprises pour leur prise en charge et les solutions envisagées », a-t-il mentionné, pour ce qui est de l’aspect humanitaire.
L’économie du Burkina Faso n’a pas été occultée. Sur ce point, le Premier ministre a évoqué le fait que notre pays subit les effets de la crise sécuritaire interne.
« Nous subissons, aujourd’hui, les effets de la crise sécuritaire interne, compte tenu de l’insuffisance de la production agricole et compte tenu du fait qu’il y a des zones où la production agricole est devenue difficile. Il y a aussi le contexte international, avec la crise russo-ukrainienne qui a entraîné une poussée inflationniste au niveau du Burkina Faso », a souligné le Premier ministre Ouédraogo.
Comme bilan de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est déroulée bien avant celle de l’UEMOA, Albert Ouédraogo a déclaré qu’il n’y a pas eu de « décisions majeures ».
« C’est vrai que son ordre du jour portait sur les pays en transition que sont le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, mais aucune décision majeure n’a été prise. Rendez-vous a été donné le 3 juillet prochain pour trancher sur les questions relatives à ces pays « , a-t-il précisé.
A noter qu’en marge des travaux de la session extraordinaire de l’UEMOA, le Chef du Gouvernement a échangé avec nos compatriotes de la diaspora vivant dans ce pays frère et ami, dès son arrivée. C’était en présence de
l’ambassadeur du Burkina Faso, le Général Pingrenoma Zagré et de la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba.
Lors de cet entretien, nos compatriotes ont formulé des bénédictions et des prières pour la réussite de la Transition. En retour, le Chef du Gouvernement a décliné la feuille de route de la Transition, ainsi que la vision du Président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba pour le Burkina Faso.
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