La médecine traditionnelle a gardé ses valeurs dans les habitudes sanitaires des Burkinabè. Ils l’utilisent de plus en plus pour le traitement des nourrissons, mais également pour les soins d’adultes.
Au Burkina Faso, la pharmacopée occupe une place importante dans le domaine de la santé. Elle contribue à traiter différentes maladies par des techniques traditionnelles. Les produits proposés sont entièrement naturels et sont généralement constitués de plantes. Mal de ventre, candidose, pneumopathie, sinusite et bien plus trouvent aussi leurs remèdes sur les étales.
En ayant cumulé près de vingt (20) ans d’expérience, Kiemtoré Fatimata a déclaré que son pouvoir de guérison par les plantes lui vient de Dieu. Elle estime que la médecine moderne et la médecine traditionnelle sont complémentaires. Et ses patients, selon elle, le lui témoignent à plusieurs reprises à travers des retours d’expérience.
« Certaines personnes viennent me consulter après leur passage dans un centre de santé. Cependant, je n’hésite pas à référer ceux qui accourent vers moi aux premières heures du mal à l’hôpital lorsque j’estime que je n’ai pas les compétences requises pour soigner le mal en question », dit-elle.
Efficacité de produits, moyens financiers limités, etc. Les raisons pour lesquelles les Burkinabè choisissent de consulter des tradi-thérapeutes sont variés. Minata Diarra a plusieurs fois recouru à la pharmacopée pour ses propres soins ainsi que ceux de ses enfants. Toutes les fois que cela est arrivé, elle a toujours été satisfaite.
« J’ai plusieurs fois bénéficié des bienfaits de la pharmacopée. Il m’est arrivé, par moment de malaise, d’aller prendre des feuilles à préparer. Les traitements m’ont beaucoup soulagée. Je combine ainsi la médecine moderne et la pharmacopée », témoigne-t-elle.
Avant de disposer de son « cabinet », Fatimata Kiemtoré a assisté pendant cinq (5) ans un praticien de grande renommée à qui elle doit d’ailleurs sa formation. À son tour, elle commence déjà à initier sa belle-fille pour assurer sa relève.
« Je me dois de le faire. Si tu ne peux pas transmettre ton savoir, c’est qu’il n’a pas de raison d’être avec toi », dit-elle.
Son engagement a connu des mérites. «Ambassadrice de paix» de la Fédération pour la paix universelle et reconnue parmi ses pairs de l’Union des associations des tradipraticiens de santé et herboriste (UATSH) du Burkina, dame Kiemtoré promet un bel avenir à la pharmacopée.
Au Burkina Faso, le secteur est organisé depuis plusieurs années et les acteurs du domaine sont regroupés en différentes associations reconnues par l’État.
Pour la sexagénaire, le conseil le mieux indiqué à donner à une mère pour préserver la santé de son enfant, c’est de lui recommander une très bonne hygiène.
« Les femmes doivent soigner leur hygiène. Si tu as un enfant et que tu n’es pas propre, ceci est une porte d’entrée des maladies pour lui. Mais si tu es propre, tu préserves sa santé parce que l’hygiène convient dans toute chose », insiste-t-elle.
db