L’enrôlement des jeunes notamment les étudiants dans les rangs des terroristes au Burkina Faso constitue une préoccupation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Pour prévenir la radicalisation de la jeunesse estudiantine, il a tenu le jeudi 2 juin 2022, la première session de l’année 2022 de son conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) sous le thème « Faire des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, des canaux de prévention de la jeunesse estudiantine contre l’enrôlement à l’extrémisme violent et à la radicalisation au Burkina Faso « .
Selon le ministre de l’enseignement supérieur, Pr Frédéric Ouattara, les réflexions qui seront menées avec les participants, vont permettre de proposer des solutions endogènes pertinentes susceptibles de prévenir les comportements violents de la jeunesse estudiantine, en la détournant des groupes extrémistes et de la radicalisation et de réduire ou d’immuniser la jeunesse estudiantine contre les pensées radicales dans le cadre actuel de l’enseignement supérieur au Burkina Faso. Ces propositions pourront renforcer l’intégration et la tolérance en milieu estudiantine.
Plusieurs réalisations ont été faites au cours de l’année 2021. Au nombre de celles-ci, l’achèvement du processus de construction d’un bâtiment en R + 2 à l’université Nazi Boni, de deux pavillons de 1000 places à l’université Joseph Ki-Zerbo et des gros œuvres du siège de l’université virtuelle, le rattrapage de plusieurs mois de retards dans certaines Unités de formation et de recherche (UFR), l’acquisition et la subvention d’environ 7 500 ordinateurs au profit des étudiants, l’octroi de 100 bourses d’excellence aux doctorants.
Il en est de même pour la recherche et l’innovation. A ce titre, comme succès, la mise au point de l’efficacité à 77 % du vaccin R21 / MM contre le paludisme par les chercheurs de l’IRSS / Nanoro et reconnu par l’OMS, la construction du cube satellitaire de la station spatiale « Burkina Satl » et la tenue réussie de la 13ème édition du FRSIT. Ce sont entre autres les activités réalisées.
Ce CASEM sera l’occasion d’analyser et d’adopter le rapport d’activités 2021 et le programme d’activités réajusté de l’année 2022. Ainsi, pour l’année 2022, le MERSI compte exécuter le programme d’activités dans l’agenda de la transition. Il s’agit de la normalisation des années académiques à travers l’application du décrochage dans toutes les IESR où les chevauchements perdurent, la tenue d’assises nationales sur l’enseignement supérieur et la recherche, l’élection des Présidents d’universités et l’élaboration de la politique de valorisation des résultats de la recherche.
Bernadette Dembélé
Avec Lefaso.net
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